Disparition à cause d'un jeu ?! [RP fermé - PG - 16]

Les londoniens sont des gens beaucoup plus calmes que les parisiens, mais une capitale restera toujours le berceau d'une population active et qui n'a JAMAIS le temps pour quelqu'un d'autre. C'est pour cela que d'autres préfères les petites banlieues, pour ma part, j'ai de la chance d'habiter dans une petite agglomération pas proche des plaines verdoyantes et riches plus loin au Nord. Quand ma fille sera en âge de partir, j'irai sans nulle doute en Irlande pour trouver le pire des salopards dans un genre d'artiste qu'on ne retrouve plus de nos jours. Je garderai pour moi le plus sexy et chaud lapin des Metalleux ou JazzMan, ou bien un gars qui n'a absolument rien à foutre de tout. Quelqu'un qui a des tripes. Au plus grand bonheur de Daniel, ce dernier faisant une compétition avec moi des conquêtes d'un soir, et c'est mon oncle, mais à 35 ans, c'est comme s'il avait mon âge. Je crois qu'il serait mon homme idéal, mais au moins il est dans ma famille ; même si c'est l'un des mecs avec qui je rêverais de batifoler en toute candeur.
Revenant sur Terre, je claque la porte de ma boutique en poussant un juron, ayant une mine colérique sur mon visage. Je portais un jean avec mes Martens, un T-shirt à l’effigie de Metallica avec une chemise à carreaux déboutonnée et les manches retroussées jusqu'aux coudes. Mes cheveux cascadent sur mes épaules, suivant le mouvement de ma tête, se raccrochant parfois à la boucle de mon bracelet de force en cuir noir sur mon poignet quand je relève la main. Par chance, mon pendentif en forme de médiator y échappe de justesse à chaque fois. Je continuais de pester contre mon téléphone, tout en rentrant chez moi.

_ Tu n'es pas au courant que ces foutus droits d'auteur te font plus taxer que que tu ne gagnes ?! Tu aurais du attendre que je finisse avec ces coincés en costard pour aller présenter tes morceaux à la SACEM ! Ta notoriété n'égale même pas ceux de Carla Bruni ou du groupe du coin !
_ Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Laisse-moi faire la première du festival de la semaine prochaine au moins ! Je te promets que les gens vont adorer !
_ Ne te fous pas de moi Nico, les gens en ont rien à faire de la première partie. Ils boivent leur bière sans écouter ces pauvres artistes pour attendre l'after.

J'entends mon interlocuteur marmonner dans sa barbe alors que je traverse le passage piéton au coin de la rue de chez moi.

_ Je sais que j'ai merdé, mais tu ne pourrais pas m'aider ? S'il te plaît.

Je soupire en levant les yeux au ciel.

_ Rapporte moi l'argent de ta dernière prestation, je veux bien te louer la scène ainsi que le matos, mais fait un concert dans le bar du coin demain, je connais le patron. Mais reviens avec de nouveaux morceaux.

Mon ami était tellement soulagé, qu'il s'en ai fallu de peu pour qu'il me fasse un rencard, mais j'avais décliner poliment l'invitation en claquant la porte de chez moi et laissant tomber toutes mes affaires pour m'affaler sur le canapé après avoir raccroché. La semaine a été très éprouvante et j'étais seule à la maison. Le boulot ne me laissait pas beaucoup de temps libre, mais au moins je bougeais et rencontrais des gens dans ma passion. Ca m'aide à ne pas trop plonger dans la dépression, mais il y en aurait eu de peu pour que je me suicide, Daniel et ma fille m'ont beaucoup aidé.
Après avoir allumé la cheminée, je m'installe sur le gros tapis en activant mon ordinateur portable. Je finis d'écrire le dernier chapitre de mon roman de l'envoyer à mon éditrice pour la correction finale, musique aux oreilles. Je continuais de flâner, et je décide de scruter le feu sous une ballade piano. Le crépitement des flammes m'intriguaient, m'hypnotisaient au fur et à mesure des secondes, puis minutes. Je ne faisais plus attention à rien d'autre, juste la lueur des flammes qui me berce, jusqu'à ce que mes paupières se ferment doucement, silencieusement. Mes pensées m'échappent, et je ne songe plus à rien.

Le dernier soupire de ce monde, avant que je ne disparaisse mystérieusement.